Monsieur le Premier ministre, le Président de la République a annoncé hier les décisions concernant le grand emprunt. Il financera les « priorités nationales dans les secteurs où se prépare l'avenir de la France ». L'objectif est clair : il faut que, demain, l'argent investi assure aux Français un emploi, du pouvoir d'achat et le financement de la protection sociale. C'est cela, préparer l'avenir.
Parallèlement à la réflexion nationale de la commission du grand emprunt, le groupe UMP a réfléchi, à l'initiative de Jean-François Copé, aux conditions de succès de ce grand emprunt. De nombreux députés UMP ont organisé des réunions dans leur circonscription pour débattre de cette question avec la population. Il ressort de ce travail trois conditions majeures de succès.
La première est de respecter des principes rigoureux de sélection des projets d'avenir et d'éviter le saupoudrage. Le grand emprunt ne doit servir que des projets porteurs de croissance d'avenir : il en va de notre responsabilité, étant donné le déficit public. La deuxième condition, indispensable, est que la France poursuive la modernisation du fonctionnement de l'État et la réduction des dépenses publiques : le grand emprunt ne doit pas être un anesthésiant de nos efforts de réforme. Enfin, la troisième condition consiste à mettre impérativement en place une gouvernance transparente de l'utilisation de l'emprunt. C'est une obligation vis-à-vis des Français, à laquelle le Parlement doit être étroitement associé.
Notre pays vivait sur ses acquis depuis les années 1960 et 1970. Je me réjouis donc, pour tous les Français, que le Gouvernement choisisse aujourd'hui délibérément d'investir pour l'avenir de notre pays. Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous présenter les secteurs qui seront soutenus dans le cadre du grand emprunt, et nous assurer de ses conditions de succès ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)