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Intervention de Philip Vrouvakis

Réunion du 26 novembre 2009 à 9h30
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Philip Vrouvakis :

Au départ, les établissements privés associatifs croyaient que, au fur et à mesure de la montée en puissance de la T2A dans le budget, leur activité se développerait et que leur effort serait reconnu.

Nous souffrons nous aussi du manque de lisibilité. Établir des budgets sur la base des tarifs de l'année antérieure ne facilite pas la gestion. Et c'est très démobilisant pour les médecins.

En outre, certaines erreurs majeures ne devraient plus être commises aujourd'hui. La V11 fait apparaître une difficulté en ce qui concerne les durées de séjour inférieures à la borne basse, laquelle est corrélée à la lourdeur de la pathologie. Sur ce point, le passage de la V10 à la V11 a coûté à l'hôpital de Bagatelle la somme de 800 000 euros. L'étude de l'agence régionale de l'hospitalisation montre que nous sommes l'un des établissements les plus touchés en Aquitaine. Cela tient peut-être à un case mix spécifique.

La T2A est destinée également à induire des pratiques. À cet égard, il faut maintenant convaincre les chirurgiens d'allonger les séjours d'une journée après tout le discours qui leur a été tenu depuis dix ans sur l'intérêt qu'il y avait à les raccourcir !

Avec l'agence régionale et l'assurance maladie, nous nous sommes posé la question de savoir pourquoi nous étions si touchés. Il semble qu'il y ait deux causes. La première est que nous faisons appel à des médecins libéraux qui, sans jugement de valeur de ma part, sont ipso facto incités à vider plus rapidement les lits. La seconde serait que les durées de séjour type dans la nouvelle version du programme de médicalisation des systèmes d'information résultent de moyennes qui intègrent les services d'urgence. Or un patient admis aux urgences est souvent opéré le lendemain car les vraies urgences sont rares. Le périmètre rallongerait de façon un peu artificielle la durée de séjour, les établissements qui n'ont pas de services d'urgence ayant une durée de séjour plus courte. C'est une piste que nous allons creuser avec l'Assurance maladie. Toujours est-il que nous faisons passer le message aux chirurgiens de garder leurs patients une nuit de plus.

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