Cette opération, qui a été engagée dans les années 1990 par mon prédécesseur, est le résultat d'une implication très forte de la tutelle. L'impulsion donnée par M. Bernard Marrot, directeur régional des affaires sanitaires et sociales (DRASS) des Pays de la Loire, puis par M. Benoît Péricard, directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH), a en effet été décisive. Le succès tient aussi aux élus, qui étaient notamment convaincus que, faute d'une taille critique suffisante, le déclin de l'activité du plus petit des deux établissements était inévitable et qu'il importait de trouver d'autres créneaux d'activité porteurs. De fait, le service de rééducation cardiovasculaire de Machecoul a désormais une portée interdépartementale et est une vitrine de cet établissement.
Les deux établissements ont donc été gagnants : le plus petit a gagné de nouveaux services – rééducation cardiovasculaire et soins de suite polyvalents – et un plus grand nombre de lits, et a bénéficié d'un accompagnement financier qui a permis la modernisation des locaux. Les acteurs hospitaliers, qu'il s'agisse de la direction ou du corps médical, ont bien joué le jeu, car notre établissement a une culture de dialogue et un esprit constructif. Ainsi, malgré les craintes suscitées par les évolutions, aucune opposition majeure ne s'est manifestée. Le temps a eu son rôle dans ce processus, qui a débuté en 1993 avec l'instauration d'une direction commune et s'est poursuivi dans les années 1995 à 1997, avant la fusion opérée en 1999. Arrivé un an après cette date, je n'ai fait qu'approfondir ce mouvement, notamment sur les plans logistique et médico-technique, par exemple en supprimant l'une des deux pharmacies et l'une des deux cuisines. Face aux craintes de transfert d'emplois d'un site vers l'autre, il a fallu rassurer et montrer que les transferts pouvaient aussi se faire dans l'autre sens.