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Intervention de Dominique Saint-Macary

Réunion du 23 novembre 2009 à 17h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Dominique Saint-Macary, responsable du département enquêtes et analyses statistiques du Secours catholique :

Notre rapport préconise de favoriser l'emploi des femmes, de revaloriser les minima sociaux et les allocations, et de mieux prendre en compte la parole de ces personnes.

Pour favoriser l'emploi des femmes, il convient de multiplier et de diversifier les modes de garde et les activités extrascolaires, de favoriser les initiatives de proximité, et d'être inventifs. Il est clair que les choses sont plus faciles pour les femmes qui bénéficient d'un réseau familial et pour celles qui vivent dans une commune qui propose des modes de garde accessibles.

Pour promouvoir la qualité de l'emploi, il faut faire en sorte que le travail partiel soit choisi et non subi, garantir des niveaux de salaire plus justes, valoriser les interruptions de carrière et accompagner les femmes vers les emplois et la formation professionnelle. La qualification est importante, car elle permet aux femmes de sortir de ces emplois qui leur sont réservés : aide soignante, garde à domicile, caissière…

Concernant la revalorisation des minima sociaux et des allocations - si personne ne refuse une prime - le plus important est d'avoir un revenu régulier. Avec des revenus en dents de scie, les charges deviennent vite ingérables. Or, le RSA, dont le versement va devenir trimestriel, va engendrer des indus qui pourront être récupérés sur les autres prestations versées par les CAF – inversement, celles-ci pourront être récupérées sur les versements du RSA. La régularité des revenus est l'une des principales préoccupations des femmes. Lorsque leur compagnon gagne de l'argent, elles préfèrent ne pas le déclarer. Sinon, elles doivent représenter un dossier dès que cette ressource disparaît.

Et les personnes victimes de pauvreté souffrent particulièrement de la complexité des procédures. En France, chacun a droit à un minimum de revenus, mais pour faire valoir ses droits, il faut s'y consacrer presque à temps plein ! En outre, les personnes pauvres n'ouvrent pas forcément les courriers qu'on leur adresse pour les informer, car elles ont peur des papiers officiels, voire ne savent pas lire, ou mal. EDF qui, pour lancer un tarif social, avait adressé un courrier voilà un an ou deux aux personnes concernées, n'a eu qu'un taux de retour infime, car la plupart n'ont pas lu le courrier, ou ne l'ont pas compris. Nous devons nous adresser à ces personnes en tenant compte de ce qu'elles sont.

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