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Intervention de Bertrand Eveno

Réunion du 9 décembre 2009 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Bertrand Eveno, ancien PDG de l'Agence France Presse de 2000 à 2005 :

Avec des organes de presse, avec toutes sortes de gens, des Google locaux le jour où il y en aura dans certaines langues, des opérateurs de téléphonie mobile, le tout en respectant les fondamentaux de l'AFP car il ne s'agit pas de vendre son âme.

L'AFP est capable de trouver un Indonésien ou un Brésilien pour une bonne affaire équilibrée et, ainsi, de mettre du beurre dans les épinards ! Les recettes dégagées en Indonésie ou dans le Golfe persique lui permettront de financer ses missions fondamentales. C'est cette équation qui est vertueuse, pas les autres.

Quatrièmement, il faudrait que l'État accepte de rester bloqué à 40 % des recettes. Les recettes franco-françaises n'augmenteront pas. Les recettes internationales pourront progresser de 5 %, 6 %, 10 %, voire 15 %. Si l'AFP gagnait 10 millions d'euros de plus dans le Golfe persique et en Asie et si l'État acceptait de rester à 40 %, ce serait un accord vertueux. Malheureusement, Bercy est vent debout contre cette idée !

Quand j'étais à l'AFP, j'ai participé à la préfiguration de France 24, dans laquelle l'État a mis d'emblée 70 millions d'euros alors qu'il ne consacrait que 105 millions à l'AFP. J'ai trouvé la disproportion flagrante !

Cinquièmement, il faudrait un capital social identifiable pour que les lawyers d'un partenaire indonésien sachent avec qui ils contractent. Jean Miot raconte souvent que c'est la complexité du système qui a dissuadé Bill Gates, qui s'était demandé « qui est le propriétaire de l'AFP ? », de signer un accord…

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