Je remercie chacun des orateurs pour leurs propos très intéressants. Nous avons eu la chance d'entendre deux anciens patrons de l'agence, attachés à son développement. Je voudrais savoir pour quelles raisons M. Moisy doute de la volonté de l'État de continuer à soutenir l'Agence France Presse, une des trois plus grandes agences internationales. Je voudrais aussi qu'il nous dise, ainsi que M. Bertrand Eveno, comment la réforme, si réforme il y avait, pourrait être menée. On y voit un peu plus clair aujourd'hui sur les orientations stratégiques à faire prendre à l'AFP. Par ailleurs, un consensus existe pour préserver absolument l'indépendance de l'Agence – qui doit fonctionner de façon non partisane, selon l'expression de Bertrand Eveno – et pour lui donner les moyens de son développement – il n'est qu'à se référer à l'article du président Moisy dans le Monde sur les rendez-vous qu'elle a manqués faute de moyens, à commencer par celui des nouvelles technologies. Mais si tout le monde est d'accord pour l'aider à répondre à ces défis, comment faire pour préserver cette mosaïque des contraires, respecter ces équilibres sensibles, bref, rendre la réforme non partisane ? Le législateur n'est pour l'heure saisi d'aucun projet. Il a juste connaissance des propositions de l'actuel président de l'Agence, qui soulèvent de nombreuses critiques et ne semblent pas vous convenir. Si vous étiez en responsabilité, que feriez-vous ?