Madame la députée, vous interrogez M. le ministre de l'éducation nationale sur le recrutement des personnels enseignants lors de la rentrée scolaire 2009-2010 à La Réunion.
Le devoir de toute administration est d'utiliser la ressource dont elle dispose avant de faire appel à de nouveaux recrutements. Cela vaut également pour les services de l'éducation nationale. Le mouvement interdépartemental permet d'affecter les titulaires de la façon la plus conforme à leurs souhaits, en fonction des besoins prévisionnels de chaque académie. Chaque année, le bureau des études de gestion prévisionnelle du ministère élabore des projections, qui sont ensuite travaillées à la suite de rencontres bilatérales avec les académies.
S'agissant du mouvement à La Réunion, 164 candidats sont entrés dans l'académie ; il y avait 803 demandes. Inversement, 94 candidats en sont sortis, alors qu'il y avait 106 demandes. Cela représente donc un solde positif de soixante-dix postes, destinés à pourvoir les vacances prévues à la rentrée 2009, après l'affectation des 110 lauréats de la liste principale du concours de professeur des écoles organisé à La Réunion.
Parmi ces soixante-dix entrants, vingt-neuf étaient en situation de rapprochement de conjoint, trois bénéficiaient d'une bonification de leur demande au titre d'un handicap ; un autre candidat a obtenu satisfaction dans le cadre du rapprochement avec la résidence de ses enfants.
Compte tenu d'un nombre de départs à la retraite moins important que prévu, un surnombre de quarante-cinq personnels du premier degré a été constitué, comme cela arrive dans les académies recherchées, y compris en métropole. Ces surnombres se résorbent naturellement en cours d'année, en fonction des départs. À La Réunion, ces personnels seront sans doute en nombre insuffisant pour occuper tous les postes qui se libéreront.
Comme le ministre de l'éducation nationale l'a annoncé lors de son déplacement à La Réunion le 20 novembre dernier, dans le cadre de son tour de France des académies, cette situation pourrait conduire l'académie à faire appel, si nécessaire, aux premiers de la liste complémentaire, en fonction des besoins constatés.
Sachez que le ministre de l'éducation nationale est bien conscient de la situation délicate des personnes figurant sur liste complémentaire, et ce, quels que soient les concours concernés. Il n'est toutefois pas possible d'envisager un principe de recrutement qui ne respecterait pas à la fois les intérêts des enseignants titulaires et les pratiques de bonne gestion.