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Intervention de Patrice Calméjane

Réunion du 10 décembre 2009 à 9h30
Questions orales sans débat — Politique de voisinage pour lutter contre les violences et les cambriolages

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Calméjane :

S'inspirant du neighbourhood watch, pratique anglo-saxonne destinée à lutter contre les violences et les cambriolages, quarante-six mairies françaises, de toutes sensibilités politiques, ont développé sur leur territoire un système « citoyen » d'autosurveillance de rues et de quartiers par leurs habitants. Chacun surveille ainsi toute personne ou voiture suspecte, tout squat ou installation sauvage à proximité.

Ainsi, le moindre rôdeur ou vagabond qui tombe dans cette toile d'araignée invisible est signalé à la gendarmerie ou à la police par un « référent ». L'impact a été très net sur la délinquance de proximité dans ces zones.

Il faut promouvoir cette prévention fondée sur l'humain, et qui constitue un complément utile et efficace à nos systèmes techniques de vidéoprotection.

Cela étant, je suis conscient des limites de ce système, notamment dans les grandes métropoles, trop anonymes, ou dans les cités toujours frappées par la loi du silence, par cette omerta qu'il est difficile de briser.

En ma qualité de député ainsi que de maire – élu indispensable à la mobilisation de la population –, j'aimerais savoir si le ministère de l'intérieur envisage une généralisation ou une officialisation de ce système de prévention. L'altruisme et le sens de la solidarité sur lesquels il repose sont des qualités à promouvoir et à développer, surtout dans le contexte actuel de crise et d'individualisme croissant. Cette démarche pourrait s'inscrire de façon pertinente dans le cadre de la LOPSI 2.

En outre, en tant qu'élu de la région parisienne et en vertu des articles L. 251-1 et suivants du code général des collectivités territoriales qui partagent le pouvoir de police entre le préfet et le maire, j'aimerais savoir ce que le Gouvernement compte faire pour nous permettre – à nous, élus de zones dites sensibles – de développer cette stratégie, notamment dans le cadre des contrats locaux de prévention de la délinquance.

En cas d'application de ce système, et toujours en copiant nos voisins anglais, il serait souhaitable d'envisager une signalétique particulière des zones concernées par ce partenariat entre forces de l'ordre et citoyens. Une telle signalétique permettrait d'informer les habitants, et serait en outre dissuasive à l'égard d'éventuels auteurs d'actes de vandalisme ou de violence dans les quartiers.

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