Comme vous l'avez souligné, monsieur le député, une voie de l'autoroute A1, celle située la plus à gauche, est réservée le matin aux taxis et aux autobus réguliers entre sept et dix heures, sur les quelque cinq kilomètres situés avant – ou après, selon le sens – le tunnel du Landy. Cette expérimentation a été engagée par le Gouvernement en 2008, et les services du secrétariat d'État chargé des transports s'y sont associés pour la définition et la réalisation du dispositif technique d'exploitation de cette voie réservée.
L'expérimentation se déroule en plusieurs phases, qui font toutes l'objet d'évaluations afin d'en tirer un bilan et d'envisager les suites à lui donner. La première phase a consisté à neutraliser une voie du boulevard périphérique extérieur en amont de l'autoroute Al. La deuxième a complété le dispositif précédent, en réservant aux autobus et aux taxis la voie de gauche de l'autoroute A1. La troisième consistait à réserver ladite voie aux autobus et aux taxis, mais sans neutraliser une voie du boulevard périphérique extérieur.
Pendant cette troisième phase, en juin et juillet 2009, le trafic a atteint un niveau particulièrement élevé par rapport aux mois équivalents des années antérieures. Au cours de cette période de congestion, particulièrement pénible pour tous les usagers, la voie dédiée aux taxis et aux bus a accueilli 50 % d'usagers en infraction, dont les mouvements d'entrées et de sortie ont perturbé le fonctionnement du système et nui à l'efficacité recherchée.
La poursuite, depuis début septembre, de cette troisième phase permet de tester le dispositif dans des conditions de trafic moins exceptionnelles qu'en juin et juillet. Cette expérimentation ne pouvant être menée que si toutes les prescriptions sont respectées, elle s'accompagne d'un dispositif de contrôle-sanction assuré par le ministère de l'intérieur, et dont les usagers sont informés.
Sans préjuger du bilan final, la configuration de la deuxième phase – voie réservée aux autobus et aux taxis, neutralisation d'une voie du périphérique extérieur en amont de l'autoroute Al – est positive, dans l'ensemble, tant pour les autobus et les taxis que pour les usagers des voies banalisées, par rapport à la situation de 2008.
Sous réserve de la mise au point, avec la ville, de Paris d'un dispositif adapté de gestion de trafic au confluent de l'autoroute et du périphérique est de façon à ne pas pénaliser pas les usagers de ce dernier, l'exploitation d'une voie dédiée aux autobus et aux taxis pourrait être pérennisée.
Cependant, des travaux de mise en sécurité du tunnel de Landy doivent commencer en février 2010, ce qui entraînera la neutralisation d'une voie pendant une vingtaine de mois. Ces travaux n'étant pas compatibles avec l'exploitation simultanée d'une voie dédiée aux autobus et aux taxis, celle-ci ne pourra pas être réactivée avant novembre 2011. Cette période sera mise à profit pour tirer tous les enseignements de l'expérimentation.