Ma question, monsieur le secrétaire d'État chargé du logement, s'adresse au secrétaire d'État chargé des transports et concerne sur la récente mise en place d'une voie réservée aux autobus et aux taxis sur l'autoroute A1.
Depuis le mois d'avril 2009 et, pour l'instant, à titre expérimental, la voie de gauche de cette autoroute est, de sept heures à dix heures du matin, sur la partie allant du Bourget à la porte de la Chapelle, exclusivement réservée aux autobus et aux taxis, lesquels viennent pour la plupart des aéroports de Roissy et du Bourget.
Ce nouveau dispositif, interrompu durant l'été et rétabli depuis le 1er septembre, n'est pas sans conséquence sur le trafic automobile. En effet, depuis le mois d'avril, les retards constatés sont beaucoup plus grands pour les usagers se rendant à Paris pour travailler. Cette portion d'autoroute, très empruntée avant même le lancement de l'expérimentation, devient donc totalement saturée pour les automobilistes, ce qui occasionne des retards dépassant parfois une heure par rapport à l'ancienne situation. Ainsi, le temps de trajet de ces usagers passe de quarante-cinq minutes à plus de deux heures parfois, pour une vingtaine de kilomètres.
Enfin, le nouveau dispositif, qui engendre de gros embouteillages, va à l'encontre du Grenelle de l'environnement, qui préconise la réduction des gaz à effet de serre.
Une telle situation n'est pas acceptable pour les habitants de l'Oise travaillant en Île-de-France, qui n'ont d'autre possibilité que de prendre leur véhicule, le département n'étant pas toujours desservi par des transports en commun.
Compte tenu du mécontentement grandissant des usagers, du faible avantage que retirent du dispositif les chauffeurs de taxis eux-mêmes, et de l'augmentation des émissions de gaz polluants, je demande au secrétaire d'État chargé des transports de bien vouloir prendre position sur cette expérimentation, qui ne semble pas rencontrer le succès escompté.