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Intervention de Éric Besson

Réunion du 8 décembre 2009 à 15h00
Débat sur l'identité nationale — Reprise de la discussion

Éric Besson, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire :

Elle voulait parler, je pense, des Français d'outre-mer ; mais ce sont des Français comme les autres.

Serge Letchimy est allé beaucoup plus loin. Il nous a accusés de parler de vrais Français, de mauvais étrangers, de vrais étrangers. Il a même commis un lapsus pour évoquer le fait que nous voulions empêcher « de mauvais Français » de violer les lois concernant l'entrée sur le territoire. C'est dire combien, dans son délire, il est allé loin. Personne ne veut figer l'identité nationale, comme il nous en accuse.

Je voudrais être sûr d'avoir bien entendu. Je relirai sa déclaration au Journal officiel et, si jamais j'avais mal compris, je retirerais mes propos. Mais si j'ai bien compris sa chute, il a appelé à rejeter ce qu'il a appelé la « civilisation de la Troisième République » au profit du communautarisme. J'ai alors noté, et je pense que le Journal officiel en fera foi, qu'il a été applaudi sur les bancs du groupe socialiste qui l'avait choisi comme orateur principal. J'espère que nous aurons des éclaircissements à ce sujet : s'est-il exprimé en son nom ou au nom de son groupe, et peut-il assumer ce qu'il a dit en conclusion ?

Patrice Calméjane a dit à juste titre qu'il faut clarifier les repères. Je crois en effet que les Français attendent des politiques un projet qui respecte notre histoire, nos valeurs, nos modes de vie, nos traditions, et qui nous permette de nous projeter dans l'avenir. Il a souhaité comme plusieurs d'entre vous, dont Éric Raoult en conclusion, un rassemblement. Son voeu n'a été que partiellement exaucé en cette fin de journée.

Nicolas Dhuicq, par un impressionnant discours sans notes – mais certains d'entre nous l'ont déjà entendu dans cet exercice –, nous a prouvé que l'érudition et l'art oratoire font partie de l'identité nationale française. Il nous a aussi confirmé que le goût du risque est le privilège de la jeunesse en s'adressant, du haut de cette tribune à ses « chers camarades, chers compagnons » – ce que je n'aurais pas osé faire. Il a insisté, plus sérieusement, sur l'importance du patrimoine et a conclu sur la grandeur et sur cette fierté dont j'ai dit quelques mots.

Mme Pau-Langevin a dit en introduction bien des choses auxquelles je n'aurais rien à redire ; je ne veux donc pas caricaturer son propos. Mais j'ai été surpris par sa conclusion. Elle a dit que, sur le site du ministère, figurait une intervention parlant de « dix millions d'étrangers payés à ne rien foutre ». Bertrand Pancher a aussi cité, pour dire son désaccord, cette expression proférée par un maire. À ce moment, l'un d'entre vous a crié : « Et Georges Frêche ? » Peut-être était-ce Éric Raoult.

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