Sans doute, monsieur Néri ; mais il faut aussi écouter ce qui se passe dans les écoles. Lorsqu'un enseignant dit à ses élèves qu'il ne leur apprendra pas La Marseillaise parce qu'il en désapprouve les paroles qu'il juge trop guerrières, c'est à la fois une offense faite aux jeunes et une marque d'irrespect à l'égard de la philosophie de Jules Ferry : quoi que nous partagions au fond de nous, écrivait en substance celui-ci, nous n'avons pas à l'exprimer devant la jeunesse. Et lorsqu'un enseignant reçoit des consignes, il doit les appliquer. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Quoi que l'on en pense, l'hymne national est l'hymne de notre pays. (Même mouvement.) Trop de Français sont morts pour la liberté, dans votre famille politique comme dans la nôtre, chers collègues de l'opposition, pour que la jeunesse française ignore les paroles de notre hymne lorsqu'elle sort de l'école.