Dès lors, comment ne pas confronter ce propos à celui que tenait Jean Jaurès, à Castres, en juillet 1904, parlant de la laïcité : « Ainsi se dissiperont les préjugés, ainsi s'apaiseront les fanatismes […] Et la conscience de tous ratifiera les lois nécessaires et bienfaisantes dont l'effet prochain sera de rassembler dans les écoles laïques, dans les écoles de la République et de la nation, tous les fils de la République, tous les citoyens de la nation […]» (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Quoi de plus fort que la juxtaposition de ces deux paroles politiques, celle de Nicolas Sarkozy et celle de Jaurès, pour mesurer l'intensité du divorce entre deux conceptions de la laïcité, et de ce fait entre deux conceptions de la République ?