Ce que nous avons à transmettre, c'est un patriotisme fédérateur. Un patriotisme qui s'enracine dans les droits de l'homme autant que dans l'attachement à une terre. Un patriotisme qui s'ancre dans la fibre populaire autant que dans l'exemplarité de ses dirigeants. Un patriotisme qui sait s'ouvrir aux autres et se reconnaît pleinement dans l'Europe.
Notre pays n'est pas un bloc à prendre ou à laisser. Il ne met pas un signe « égale » entre les croisades et l'édit de Nantes, entre la colonisation et la résistance, entre le despotisme de l'Ancien régime et la République démocratique ! La grandeur d'un peuple, c'est de savoir regarder en face ses lumières et ses ombres, sans repentance, mais sans concessions. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Ce que nous devons, c'est transmettre une idée de la nation qui dépasse ses racines multiples et parfois opposées. C'est construire une mémoire partagée qui concilie la vérité et l'estime de soi. C'est offrir à tous les Français les mêmes droits et les mêmes devoirs, quelles que soient leurs origines sociales ou géographiques. Ce que nous voulons, c'est enraciner une adhésion du coeur dans laquelle chaque enfant de la République puisse se reconnaître. « Être Français », disait Renan, « c'est avoir fait de grandes choses ensemble et vouloir les faire encore ». Là est la France, là est son rêve ! (Mmes et MM. les députés du groupe SRC se lèvent et applaudissent longuement. – Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)