Mais force est de constater aujourd'hui que beaucoup de nos compatriotes ne se retrouvent pas tout à fait dans ce miroir, les uns parce qu'ils se vivent en déclin, les autres parce qu'ils se vivent en marge. Ce postulat, nous pouvons le partager. Oui, la France doute d'elle-même et de sa cohésion. Oui, elle s'interroge sur sa faculté à relever les défis de la mondialisation et des vagues migratoires. Ce questionnement identitaire n'est aucunement un embarras. Il existe chez tous les peuples, et il est au coeur du pacte que nouent les Français lors de chaque élection présidentielle.
Ce que je reproche au Président de la République, ce n'est pas d'avoir ouvert un débat, c'est d'en faire un instrument de division nationale. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.) C'est de vouloir décréter qui sont les bons et les mauvais Français (Protestations sur les bancs du groupe UMP), comme si de telles catégories avaient le moindre sens.