Contrairement à ce qu'a indiqué M. Candelier, le débat que nous avons eu jeudi fut très intéressant. Les membres du groupe GDR ont démontré que leur proposition de résolution était formidable ; nous avons, quant à nous, exposé les raisons pour lesquelles elle n'ajouterait rien à ce qui a été fait depuis un an pour lutter contre les effets de la crise financière.
Je vais en effet citer trois éléments caractéristiques d'un service public bancaire et financier qui ont inspiré les actions menées en France depuis quelques mois.
Premier élément majeur : la rapidité avec laquelle l'État français a apporté sa garantie aux banques afin que le crédit reste fluide. Ainsi que l'attestent les comparaisons mondiales, cette action rapide a provoqué dans notre pays un choc d'une puissance telle que la consommation a été soutenue. Il est vrai, en revanche, qu'elle n'a pas produit tous les effets escomptés en faveur des entreprises. Toutefois, le rapport du médiateur du crédit, qui a été remis aux parlementaires aujourd'hui, prouve qu'en la matière, la situation fut largement meilleure en France que dans les autres pays de l'Union européenne et dans la plupart des démocraties que l'on dit économiquement avancées.