Je vois trois raisons à cela.
La première tient justement au caractère mondialisé des flux monétaires et financiers. À la lecture de cette proposition de résolution, qui comporte notamment, je le rappelle, la nationalisation des principaux groupes bancaires français, j'ai eu le sentiment que la France était un îlot éloigné de toutes les réalités du monde, ce qui n'est évidemment pas le cas – et vous le savez bien. Cette vieille rengaine a donc encore moins de sens aujourd'hui qu'hier. Je suis, pour ma part, convaincu que l'issue de cette crise sera mondiale ou ne sera pas.
Deuxièmement, non seulement l'État ne peut pas tout, comme le laissent à penser nos collègues communistes, mais, surtout, il ne doit pas tout. Ce que nous a enseigné la crise, c'est que le principe de subsidiarité devait prévaloir en toute chose. Ainsi l'État a-t-il su, au plus fort de la crise, éviter la faillite de notre système bancaire.