Les mesures proposées par ce texte nous paraissent largement insuffisantes, voire dangereuses. Je le montrerai avec quelques exemple.
L'article 3, portant sur l'expérimentation écologique est dangereux, car il pourrait conduire à l'absence de possibilités de recours en cas de malfaçons.
L'article 4 est pour sa part insuffisant. Il s'agirait, une fois de plus, de faire appel au 1 % logement, déjà très fortement sollicité dans le cadre de l'Agence nationale de l'habitat et de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine. N'en jetez plus !
L'article 8 est également insuffisant : tel qu'il est rédigé, il rendrait impossible l'implantation d'habitations légères en-dehors des périmètres prévus et n'en permettrait aucune si le PLU ne prévoit rien de tel.
L'article 9 l'est tout autant. Il pourrait même contribuer à précariser davantage les habitants qu'il s'agit plutôt d'aider.
L'article 10 est quant à lui dangereux, car il romprait l'équilibre extrêmement fragile qui existe entre le droit de propriété et le droit à l'accès à un logement décent, que nous n'entendons pas modifier.
L'article 12, portant sur la cogestion de la vie dans les foyers, n'est pas non plus sans dangers : il pourrait notamment avoir pour conséquence de bloquer la réalisation de travaux nécessaires à la sécurité et au bien-être des occupants.
Sur un plan général enfin, cette proposition de loi contient de très nombreuses dispositions totalement et purement théoriques qui me conduisent à me demander si l'on n'attend pas aujourd'hui de la loi ce que l'on attendait autrefois de l'imposition des mains sur les écrouelles. Est-ce bien raisonnable ? Je comprends que l'on puisse se laisser aller à quelques digressions déclaratives ; mais le but du législateur n'est-il pas d'élaborer des règles rationnelles, certes plus austères mais, espérons-le, plus efficaces que celles que vous nous proposez ?
Telles sont les raisons pour lesquelles nous rejetterons ce texte. (« Bravo ! » et applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)