Même si le président de l'AFP a remis son rapport au printemps dernier, le projet du Gouvernement la concernant est loin d'être arrêté. On comprend, en vous écoutant, que vous êtes attachés à la loi votée il y a un demi-siècle, et qui a fait de l'Agence un organisme autonome, doté de la personnalité civile et fonctionnant suivant des règles commerciales.
On a pu lire que, faute de capital, l'AFP estime ne plus avoir les moyens de son développement, et que le président a, dans ses cartons, des projets d'acquisition qui ne peuvent être financés en l'état. Qu'en est-il exactement ?
Actuellement, le conseil d'administration compte seize membres, mais il devrait être réduit à douze pour se rapprocher du modèle des sociétés de l'audiovisuel public. Les éditeurs de presse, qui occupent actuellement la moitié des fauteuils, devraient continuer à y siéger. Mais la grande nouveauté est qu'il pourrait s'ouvrir à des administrateurs étrangers, ce qu'interdit la loi de 1957. Ainsi, demain, il serait par exemple possible pour Carol Bartz, patronne de Yahoo et à ce titre importante cliente de l'AFP, d'être nommée à son conseil d'administration. Ne serait-ce pas une petite – voire une grande – révolution ?