Je ne connais pas M. Louette personnellement, mais je constate qu'il est le patron d'une grande et belle entreprise. Nous avons bien compris les divergences qui existent entre l'intersyndicale de l'Agence et son PDG. Mais comment ce dernier pourrait-il vouloir mettre à mal son entreprise ? Il ne peut qu'avoir la volonté de la faire progresser. Quelle est donc l'explication de cette divergence ?
En ce qui concerne la presse quotidienne, je pense qu'il n'y aura pas de retour en arrière : elle va peu à peu se passer de vos services. Nous allons, me semble-t-il, vers une situation dans laquelle il y aura deux presses : une presse de l'immédiat – télévision, radio et internet –, qui a besoin de vous ; et une autre presse, la presse écrite, qui se tournerait plus vers l'analyse. Or comme vos services coûtent cher, ce qui est naturel compte tenu de la qualité de votre travail, cette dernière catégorie va progressivement y renoncer. Toute prévision concernant l'AFP doit tenir compte de cette évolution.
Enfin, vous nous avez indiqué que l'AFP employait 2 000 collaborateurs de 81 nationalités, répartis dans 165 pays. Pouvez-vous nous rappeler la nature de leur statut juridique ? Est-il privé, public ? En effet, je ne vois pas comment une société pourrait être réformée sans que soit au moins évoqué le statut de ses personnels.