Je vous félicite pour ce rapport très approfondi qui ouvre de larges perspectives, tout en regrettant la faiblesse des moyens budgétaires prévus pour le financement des drones. Vous avez indiqué que l'achat sur étagère était envisageable, mais aussi qu'investir dans le développement de ces technologies permettait de préparer les avions de combat du futur. En conséquence, doit-on bâtir en premier lieu une entente au niveau national avant d'envisager un partenariat européen ? Ou doit-on au contraire s'entendre directement avec un autre industriel européen, tel British Aerospace (BAE), notamment pour les drones de moyenne altitude et longue endurance (MALE) ? De ce point de vue, je suis relativement inquiet car il ne faudrait pas que l'on soit de nouveau confronté à une certaine mésentente au niveau européen.
Le fait pour la France d'avoir rejoint le commandement intégré de l'OTAN a-t-il eu des effets favorables ? Cela a-t-il favorisé la conclusion de partenariats ? Je note qu'au contraire, la presse évoque un phénomène de spécialisation entre les pays membres de l'alliance se traduisant pour la France par l'abandon de certains secteurs de l'industrie.
Enfin, il me semble que la question des drones relève de la compétence de l'agence européenne de défense qui n'est pourtant guère présente sur ce sujet.