Le gros problème avec l'Allemagne, c'est l'extrême complexité de sa procédure de réception des appareils. Elle implique quatre organismes différents : deux représentants de l'armement, l'armée de l'air – tout ce qui vole étant de sa responsabilité matérielle – et l'armée à qui est destiné l'hélicoptère. Or les effectifs ne sont pas suffisants : alors qu'au total, 220 postes sont prévus pour la délivrance des certifications, seuls 120 sont pourvus ! Cela entraîne d'énormes retards – le client allemand l'a d'ailleurs reconnu – et se vérifie par le fait que nous ne payons pas de pénalités.
Selon le contrat, après que la NAHEMA a qualifié l'appareil, le client dispose de 90 jours pour délivrer un certificat de type ; il peut ensuite recevoir l'appareil. Or, quel que soit le modèle d'hélicoptère, cela a toujours pris plus d'un an en Allemagne !
Ainsi, s'agissant du Tigre, les versions finales du HAP français et de l'UHT allemand ont été qualifiées le même jour. Pourtant, le HAP est déjà opérationnel en Afghanistan depuis juillet, tandis que nous espérons que l'UHT recevra sa certification de type l'an prochain !
Le problème est similaire pour le NH 90. Il s'agit d'un énorme problème administratif !