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Intervention de Jacques Domergue

Réunion du 2 décembre 2009 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Domergue :

On peut comprendre l'importance du sujet que nous abordons ce matin au regard de l'impératif plus général d'une relance de notre économie : comment trouver le moyen de ne pas entraver la consommation et, partant, la croissance ? Mais la difficulté est liée au fait que les populations concernées sont le plus souvent non solvables, que les comportements de consommation en cause peuvent être qualifiés de compulsifs, et que les produits ainsi achetés ne sont souvent pas indispensables. Dès lors, le consommateur devient un véritable otage d'organismes de crédit pratiquant des taux usuraires et recourant à des méthodes inefficaces, voire dangereuses.

Je rappelle que, malheureusement, le Président de la République vantait il n'y a pas longtemps les mérites du crédit revolving. On peut comprendre l'utilisation du crédit revolving pour l'achat de biens susceptibles de connaître une valorisation, à l'instar des biens immobiliers. Il en va autrement des produits de consommation courante. C'est pourquoi, par-delà la question du taux d'usure – intolérable il est vrai aujourd'hui –, il serait important de parvenir à distinguer, parmi les produits susceptibles d'achat à crédit, les produits de première nécessité indispensables à la vie du foyer d'une part, des produits électroménagers – je pense en particulier à la profusion des écrans plats – ou des produits de communication d'autre part, parfois achetés par des familles vulnérables qui, par ailleurs, ne peuvent s'offrir de la viande !

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