…leur précarité ou leur modèle économique et politique. Beaucoup d'entre eux pourront intégrer le fait que le réchauffement et les pollutions qui en découlent ne connaissent pas de frontières, et qu'il est de moins en moins possible de se comporter en passager clandestin de la planète en demandant aux autres ce que l'on refuse de faire soi-même.
Rester en deçà d'un réchauffement de 2 degrés, seuil fatidique selon les experts, et pour cette raison réduire de plus de la moitié les émissions mondiales de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990 d'ici à 2050 : voilà l'objectif officiel de Copenhague. Mais derrière celui-ci, nous le sentons, l'enjeu est de définir un nouveau modèle de développement. Notre monde a besoin d'un New Deal écologique et, parce que les temps de crise sont aussi des temps d'opportunité, cette contrainte peut, en plus d'impliquer de nouveaux modes de vie, créer des emplois et générer de nouvelles activités.
Dans ces conditions, le groupe Nouveau Centre vous adresse plusieurs demandes, pour l'énoncé desquelles on m'accordera un minute supplémentaire, puisque j'ai été interrompu. En premier lieu, les participants au sommet ne doivent pas se quitter, monsieur le ministre d'État, sans des engagements chiffrés et juridiquement contraignants : il faut des mécanismes de contrôle et de sanction. L'Union européenne, qui est à la pointe des efforts en matière d'environnement, devra à cet égard présenter un front uni et ferme. Si certains pays refusent d'assumer leur part du fardeau et entendent se comporter en passagers clandestins, le Nouveau Centre souhaite que l'Europe en tire toutes les conséquences en instaurant à ses frontières une taxe carbone communautaire pour protéger notre industrie de la concurrence déloyale de ceux qui refuseraient de participer à l'effort global, ou de le faire au rabais.