Comme la filière du livre est caractérisée par un schéma inversé par rapport à l'économie générale, c'est la règle conventionnelle qui s'impose.
Nous sommes donc très à l'aise pour corriger l'erreur commise par un législateur dont la main n'a pas assez tremblé et qui n'a pas été assez informé par les socio-professionnels du secteur, comme notre collègue Tardy a eu le mérite de le rappeler.
Cela dit, il ne faut pas trop exagérer l'impact de cette mesure. Le vrai problème, qu'on le veuille ou non, c'est que le secteur du livre sera modelé par internet qui, comme dans d'autres domaines, balaie sur son passage tous les intermédiaires qui ne produisent pas de la valeur ajoutée.
Nous allons voter cette proposition de loi avec enthousiasme mais nous devons aussi en mesurer les limites. Restons mobilisés pour la grande question qui doit nous occuper : enraciner, à l'heure d'internet, la plus-value de chacun des métiers de la filière du livre.