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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 1er décembre 2009 à 15h00
Délais de paiement des fournisseurs dans le secteur du livre — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

L'édition est une école permanente de modestie, car le succès n'est pas programmable, j'en suis désolé pour ceux qui pensent que tout doit être vu de façon cartésienne. L'édition reste encore une activité quasi artisanale et peut encore résister aux concentrations. Par contre, la concentration, il est vrai, est très forte dans le domaine de la distribution : distribuer dans 15 000 points de vente différents, cela exige des machines coûteuses.

Il y a aussi, n'en doutons pas, un risque de survalorisation des livres du groupe Hachette par rapport à ceux de la concurrence, et certains articles élogieux du groupe Lagardère sur les livres qu'il édite pourraient paraître parfois un peu suspects.

En fait, ce qui sauve l'édition française, ce sont les quelque 1 000 libraires indépendants, parce qu'ils sont les seuls à pouvoir vendre un ou deux exemplaires de chaque livre. Ils font exister des livres qui resteraient méconnus chez les grands distributeurs.

Pourtant, on a voulu tuer la vache sacrée, selon l'expression utilisée par Jean Dionis du Séjour, relayé par Christian Kert, souvent mieux inspiré. La loi Lang sur le prix unique du livre a été accusée d'être hors d'âge et, une fois de plus, les socialistes étaient traités d'immobilistes et nos collègues de droite à la réformite aiguë étaient considérés comme de brillants rénovateurs.

Il ne suffit pas d'avoir cent idées par jour, disait le Président de la République François Mitterrand à ses conseillers de l'Élysée, il faudrait savoir quelle est celle qui est bonne. Vous devriez parfois vous en inspirer.

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