En cette journée mondiale de lutte contre le sida, je souhaite interroger Mme la ministre de la santé, Roselyne Bachelot.
L'Organisation mondiale de la santé a choisi de placer cette journée sous le signe de la lutte contre les discriminations et de l'accès universel aux soins. Le groupe SRC soutient bien entendu ces deux orientations, tout en regrettant que la répartition des contributeurs à la solidarité internationale ne soit ni plus équilibrée, ni plus importante.
Au niveau national, les revendications des associations font écho aux thèmes choisis par l'OMS : elles réclament par exemple que l'on agisse davantage contre les discriminations à l'embauche ou sur le lieu de travail, que l'obtention de prêts bancaires soit facilitée et que l'on développe la prévention ciblée, notamment à l'intention des jeunes.
En matière d'accès aux soins, le témoignage des associations ainsi que le rapport Yéni publié l'année dernière ont malheureusement montré que les socialistes avaient raison de craindre les conséquences de l'instauration des franchises médicales et de l'augmentation des dépassements d'honoraires et du forfait hospitalier. Chaque année, au moins cinq cents euros restent ainsi à la charge des personnes vivant avec le VIH, qui relèvent pourtant du régime des affections de longue durée.
Dans ce contexte, nous nous inquiétons des déclarations de votre confrère, M. Woerth, qui a annoncé, en vue de combler les déficits sociaux, « un travail sur les affections de longue durée qui ouvrent droit à une prise en charge à 100 % ».
Madame la ministre, vous qui refusez obstinément la suppression des franchises médicales, que nous proposez-vous pour réduire le reste à charge des malades du sida et améliorer leur qualité de vie ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)