J'exprime bien une préoccupation nationale, même si je l'ai adossée à un exemple que je connais, par définition, mieux que les autres.
La manière opaque avec laquelle la manoeuvre RH est conduite fait que les personnels, les organisations syndicales, les responsables militaires des sites découvrent au jour le jour la réalité des disparitions d'effectifs. Les informations qui nous viennent du ministère de la défense montrent qu'aux 54 000 suppressions d'emplois s'ajouteraient 16 000 suppressions d'emplois supplémentaires résultant des externalisations. Au reste, un article paru au mois d'août évoquait la mise à disposition d'entreprises privées de personnels de la défense du fait de ces externalisations.
Aujourd'hui, la question est essentiellement celle de l'IDV des personnels civils. Certes, ils sont simplement mutés et non licenciés, mais quand il s'agit de personnels qui ont déjà été mutés plusieurs fois, on ne peut pas ignorer les problèmes humains et sociaux que cela pose et qui plongent des dizaines d'ouvriers d'État et d'employés civils de la défense dans une désespérance profonde. Comment se reloger rapidement alors qu'ils disposent de revenus modestes ? Faut-il interrompre en cours d'année la scolarité de leurs enfants pour les changer d'école ? Sans démagogie ni esprit polémique, je pense qu'il est de notre devoir de vous faire part de ces difficultés.