Puisque beaucoup souhaitent réduire le temps partiel et augmenter le nombre de CDI, cet amendement tombe à pic : il suggère un moyen d'atteindre cet objectif, en encourageant le développement des groupements d'employeurs.
Les groupements d'employeurs permettent à plusieurs entreprises de mutualiser leurs employés afin de les faire travailler à l'année en accomplissant plusieurs activités. C'est plus sûr pour les salariés – citons l'exemple récent d'une entreprise qui a déposé le bilan, et dont treize salariés sur quinze ont été replacés dans des entreprises adhérentes au groupement – et cela permet de remédier à la précarité du travail saisonnier, en se rapprochant de la forme du CDI. C'est en outre un bon moyen d'augmenter le pouvoir d'achat, puisque, comme l'a dit M. Gremetz, les salariés sans CDI ont souvent du mal à accéder au crédit à la consommation.
Or de nombreux secteurs de l'industrie et des services ont aujourd'hui d'importants besoins de main-d'oeuvre. Mon amendement vise donc à permettre aux entreprises de plus de 300 salariés d'adhérer elles aussi aux groupements d'employeurs. Actuellement, les grandes entreprises de transport, du nautisme, de l'hôtellerie ou de la grande distribution, ou même La Poste ou EDF, ne peuvent les rejoindre.