Il paraît raisonnable de reprendre mot pour mot le texte de l'accord, l'adjectif « générale » donnant une indication sur nos objectifs politiques en matière de réduction des contrats précaires, qu'ils soient à durée déterminée ou à temps partiel.
On nous objecte d'ailleurs habituellement qu'en France, 85 % des salariés travaillent en CDI. Certes, mais si l'on ajoute aux 15 % restants, qui travaillent en CDD ou en intérim, les 17 % qui sont à temps partiel, et bien que l'on ne puisse pas additionner exactement les deux chiffres, puisque certains peuvent relever des deux catégories, cela fait quand même environ 25 % des salariés – pour prendre l'estimation basse – qui se trouvent en situation de précarité, soit un sur quatre. C'est énorme – et ce n'est pas acceptable !
Cela l'est d'autant moins que, chaque fois qu'on publie les statistiques de l'emploi en France, on leur oppose l'exemple de pays qui affichent des taux de demandeurs d'emplois de 4 % ; mais, en Grande-Bretagne, 25 % des salariés travaillent à temps partiel, et 40 % aux Pays-Bas ! Il vous suffit de suivre ce modèle et vous n'aurez plus, dès ce soir, que 2 % de chômeurs ! Vous pouvez d'ailleurs utiliser le même système pour résorber la crise du logement : si vous en mettez huit par appartement, il n'y aura plus de problème ! (Rires sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine. –Mme Michèle Delaunay etM. Jean Mallot applaudissent.)