J'en veux pour preuve que nous sommes saisis du présent projet de loi à peine trois mois après la signature solennelle de l'accord national interprofessionnel. Ce délai extrêmement court, et tout à fait inhabituel, il faut bien le dire, est à la mesure de l'événement exceptionnel qu'a constitué la signature de cet accord par les trois grandes organisations patronales – le MEDEF, la CGPME et l'UPA – ainsi que par quatre des grandes centrales syndicales reconnues comme représentatives au niveau national – la CFDT, Force Ouvrière, la CFTC, la CFE-CGC. Seul le syndicat CGT n'a pas signé cet accord, mais on peut considérer, qu'à défaut de l'approuver expressément, il ne lui est pas fondamentalement hostile.