Il faut travailler avec un minimum de sérieux. L'Assemblée va probablement voter ce projet de loi, et nous allons demander à nos concitoyens de se prononcer avant douze mois sur un réseau de transport. J'ai bien compris que nous n'allions pas décaisser dans les quinze jours l'ensemble des sommes nécessaires, mais nous allons tout de même engager l'autorité de la loi et nos concitoyens dans une opération dont le financement se situe, avant emprunt, aux alentours de 18 milliards d'euros. Dans le même temps, monsieur le secrétaire d'État, vous nous dites que le rapport Carrez est parfait, que le plan de mobilisation est intéressant et vous nous invitez à le mettre en oeuvre. Mais outre les 18 milliards estimés par le rapport Carrez, il faut aussi tenir compte de besoins de financement à hauteur de 4 à 5 milliards d'euros. Nous en sommes donc, mine de rien, à 25 milliards d'euros. Est-ce que le Gouvernement assume le coût de l'opération ?
La question se pose bien sûr différemment s'il y a derrière ce projet, une anarque, sous la forme d'un impôt spécial sur l'Île-de-France. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Je ne vous prête pas cette intention, mais nous avons besoin de clarifications. (Mêmes mouvements.) Mes chers collègues de l'UMP, pour la plupart d'entre vous, trouver 35 milliards, c'est comme si c'était fait. Aujourd'hui, nous allons engager à peine 25 milliards. Alors soyez logiques avec vous-mêmes : votez-les avec le sourire, avec l'esprit d'entreprise qui est le vôtre !