La flexicurité répond à ces différents objectifs et s'inscrit dans une démarche proactive tournée vers la modernité. C'est de cette modernité qu'ont besoin nos entreprises qui rencontrent des difficultés pour embaucher en raison d'une certaine rigidité sociale et de procédures souvent trop contraignantes. Les avancées proposées par le texte apporteront la souplesse nécessaire pour favoriser l'emploi en dynamisant l'embauche.
Il faut en outre garder à l'esprit que l'équilibre trouvé entre la souplesse conférée aux entreprises et les garanties accordées aux salariés ne saurait être durable en l'absence du dialogue social. Saluons ici la méthode qui a présidé à l'élaboration du texte, lequel a pleinement pris en compte cette dimension. Il est en effet essentiel d'insister sur la concertation, qui permet d'avancer et de mettre notre société sur la voie de la modernité. Le dialogue social entre employés et employeurs est en effet un aspect important du modèle de flexicurité déjà adopté chez nombre de nos voisins européens, et qui a fait ses preuves.
Le dialogue ne doit pas se limiter à de simples négociations salariales. Il doit être au coeur de négociations plus larges et à plus long terme, afin de faire participer les partenaires sociaux à l'ensemble des projets au sein de l'entreprise. Dans ce sens, les négociations salariales doivent être dynamisées afin de valoriser pleinement le travail et le développement de l'emploi.
Demain, comme d'autre pays – l'Espagne, par exemple, avec le convenio –, il faudra aller encore plus loin pour que nos salariés soient davantage partenaires des projets des entreprises, lesquels dépassent bien souvent le cadre de négociations salariales annuelles. Les salariés doivent donc prendre part aux discussions sur le projet d'entreprise et sur sa compétitivité.
Ils pourraient être partenaires des pôles de compétitivité qui sont l'emploi de demain et partager ainsi, au sein de l'entreprise, la responsabilité de la réussite.
Grâce à l'action du Gouvernement, la France s'engage sur la voie de la modernité, et ce texte en est l'illustration. Nous donnerons la preuve, en le votant, que notre société refuse l'inertie et avance en tenant compte de tous les acteurs qui oeuvrent à son dynamisme économique et social.
Certes, nous disons « oui » à la modernisation, mais nous approuvons d'abord la modernité. Il faut discuter du pourquoi autant que du comment, car la compétitivité mondiale pousse nos entreprises à toujours entreprendre si elles ne veulent pas disparaître demain. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)