En effet, Monsieur Bataille, d'autres intégrismes voient le jour – qu'il suffise de songer à la reconnaissance toujours plus poussée de certaines chapelles intégristes par leur maison mère – si je puis employer cette expression – ou à la réapparition de certains signes d'autres religions.
Si la GLF, Monsieur Myard, se refuse en l'occurrence à envisager une acception répressive de la loi – laquelle serait, d'ailleurs, très difficile à mettre en place –, je note qu'après les affaires liées au voile en 2004, nous sommes, cinq ans plus tard, confrontés à celles du voile intégral, des maillots de bain ou de la mixité dans les piscines. A cela s'ajoute qu'un tribunal du Nord de la France a récemment rendu un jugement de séparation d'un couple en fonction de critères relevant de la Charia – même s'il a ensuite été cassé. Au rythme de la surenchère et au risque de pointer du doigt le Coran, quelle loi sera donc nécessaire dans vingt ans ? Pourquoi le débat religieux devrait-il prendre place au coeur de la cité ?