En effet, « précéder » ne signifie pas « causer ». Nous allons, lors de cette campagne de vaccination, être confrontés en de nombreuses circonstances à la survenue d'événements de santé dont l'explication ne sera pas toujours claire. C'est le cas du syndrome de Guillain-Barré et d'autres affections analogues. Il y a aussi d'autres événements fréquents : on compte, chaque année, environ 40 000 morts subites, 150 000 avortements et de nombreux accouchements avant terme. Nous serons donc inévitablement confrontés à des situations, comme celle qui vient de se produire en Allemagne, dans lesquelles un de ces événements surviendra quelques jours après une vaccination. La question du lien sera alors posée. C'est pourquoi le dispositif de pharmacovigilance renforcée, lancé par l'AFSSAPS, est particulièrement important pour explorer ces événements et déterminer s'il y a ou non un lien, car l'on ne peut pas miser a priori sur une simple coïncidence. Mais, il faut bien avoir présente à l'esprit la fréquence de base de certains événements.