C'est tout de même une pratique qui se développe en Afghanistan.
Monsieur Meddeb, vous n'êtes pas le premier à nous dire que le port du niqab ou de la burqa n'est pas un commandement de l'Islam, mais une pratique minoritaire extrémiste. Or les élus de la République n'ont pas à faire le tri entre les bonnes et les mauvaises pratiques religieuses – la loi de 1905 interdit à la religion d'influer sur le politique et aux politiques de s'immiscer dans le champ religieux –, mais cherchent à savoir comment empêcher ce phénomène du voile intégral.
Vous parlez du contrôle d'identité, mais les moyens juridiques existent déjà – on doit par exemple avoir le visage découvert aux guichets des services publics – et rendent inutile une loi supplémentaire. La question à laquelle nous réfléchissons n'est pas celle-là, mais de savoir si nous devons aller plus loin, en empêchant – éventuellement par la voie législative – le port de la burqa ou du niqab dans l'espace public, dans la rue, considérant qu'elle est une provocation.