Si nous avons créé cette mission d'information et décidé d'auditionner toute une série de personnalités, c'est que nous avons besoin de comprendre le phénomène auquel nous nous attaquons. Si nous avons demandé à entendre M. Amghar, c'est parce qu'il est un spécialiste du salafisme, dont nous cherchons à comprendre l'origine et ce qui motive ses adeptes. Je pense qu'il faut éviter, Monsieur le président, de donner aux universitaires et aux chercheurs qui partagent avec nous leurs connaissances le sentiment de se trouver devant un tribunal. Nous sommes là pour les écouter, leur poser des questions, pas pour donner des leçons. Ce que nous affrontons est certes à la fois inquiétant et complexe, mais c'est une raison de plus de procéder avec délicatesse.