Le salafisme prépare-t-il les jeunes à s'engager en politique ? Non, bien au contraire : une grande partie du mouvement est constituée de jeunes qui ont été déçus de leur engagement politique antérieur au sein d'associations musulmanes. Beaucoup des salafis actuels étaient proches des Frères musulmans dans les années 90, écoutaient Tariq Ramadan, dans la pensée duquel ils se reconnaissaient. Mais ces organisations, qui n'ont pas, à leurs yeux, tenu leurs promesses, les ont progressivement déçus.