Ma première question concerne la conférence internationale sur le développement et la population à laquelle j'ai participé fin octobre à Addis-Abeba. J'ai constaté les immenses besoins des populations, mais également la présence très active de la Chine dans le développement des infrastructures. Ainsi, un hôpital est en construction à trente kilomètres d'Addis-Abeba. Et le sommet de Charm el-Cheikh doit adopter la feuille de route de la coopération Chine-Afrique jusqu'en 2012. En moins de dix ans, les relations entre la Chine et l'Afrique ont connu un essor spectaculaire, et les échanges commerciaux ont décuplé. Cependant, au regard des droits de l'homme et du développement durable, cette coopération suscite des interrogations dans la communauté internationale. Pékin vient ainsi d'annoncer 7 milliards d'investissement en Guinée, quelques jours après le massacre de 150 manifestants de l'opposition. Quelle sera l'attitude de la France ? Et quelle sera la place de la Guinée dans notre aide au développement ? Par ailleurs, quel est le poids réel de la Chine sur le continent africain ? Avons-nous des éléments pour mesurer son influence ?
S'agissant par ailleurs des outils d'évaluation de notre aide publique au développement, l'égalité entre les hommes et les femmes sera-t-elle un critère d'évaluation de nos politiques ? C'est une question que se pose également l'OCDE.
Enfin, je m'associe à la demande d'Henriette Martinez de flécher une partie de nos concours au Fonds mondial de lutte contre le sida. Le groupe de travail dont vous avez parlé, monsieur le secrétaire d'État, sera important.