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Intervention de Yves Cochet

Réunion du 4 novembre 2009 à 10h15
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Cochet :

Au-delà des considérations purement techniques, il me semble que les dix cabinets d'architectes qui ont « planché » sur l'avenir de la région Ile-de-France, à l'invitation du Président de la République, ont apporté des contributions stimulantes parce globales. J'observe que ce caractère global les place souvent en contradiction avec les institutions qui portent le développement des transports dans cette région, le STIF aujourd'hui, peut-être la société du Grand Paris demain. Que pensez-vous en particulier de celle de M. Yves Lion, grand prix d'urbanisme en 2007, qui apporte une réponse à l'urgence écologique ?

La question des aéroports mérite qu'on s'y arrête. Là aussi, n'y a t il pas un risque de contradiction entre la volonté farouche d'améliorer la desserte des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly et la contraction probable du trafic aérien dans les dix ou quinze années qui viennent ? Ne commet-on pas une erreur d'appréciation de l'avenir ?

Ma troisième question porte sur le marché international de Rungis qui est en danger et ne devrait sa survie qu'à l'existence des épiceries de quartier parisiennes. La vérité oblige à dire que les grands donneurs d'ordres ne passent plus par Rungis. Comment voyez-vous l'avenir de ce marché du produit frais installé aux portes de la capitale ?

Ma dernière question concerne les projets d'implantation d'un circuit automobile de formule 1, qu'il s'agisse de celui de Flins ou de celui de Sarcelles. J'y suis, et cela ne surprendra personne, résolument défavorable. Pouvez-vous nous indiquer votre position sur ces projets ?

Christian Jacob, président de la commission. Monsieur le Président, je tiens à souligner que l'approche partisane de votre propos liminaire m'a également surpris. Je souhaiterais donc remettre le débat en perspective. Sans doute les questions relatives au raccordement du nouveau réseau aux infrastructures existantes et à l'inter modalité des modes de transport méritent-elles d'être étudiées, et le texte du projet de loi devra faire l'objet d'améliorations dans ce sens. Le Secrétaire d'Etat nous a présenté la place de notre capitale dans le concert des « villes-mondes », dont l'attractivité dépendra en grande partie du dynamisme de ses pôles économiques, et de la présence de grands pôles universitaires et de recherche qu'il sera nécessaire de relier. A cet égard, il n'est pas infondé de réaliser au préalable un réseau de transports avant d'installer les hommes et les entreprises sur les territoires ainsi desservis. L'implication de l'État est essentielle et déterminante : l'Etat joue pleinement son rôle en portant ce projet, les collectivités territoriales n'y pouvant suffire seules.

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