Monsieur le président Huchon, j'ai été surpris par la forme un peu virulente de vos propos introductifs, virulence qui illustre la tension entre le STIF et l'État sur le dossier des transports en Ile-de-France. Il me semble que le véritable enjeu réside ailleurs, dans la qualité de vie des habitants de cette région, et non dans le jeu des institutions entre elles. Force est de constater que cette qualité de vie pâtit en grande couronne de l'état actuel de l'offre de transports, et qu'un rattrapage paraît plus que nécessaire. J'en veux pour preuve l'état pour le moins déficient du fonctionnement de la ligne D du RER, notamment dans le département dont je suis élu, le Val d'Oise.
S'agissant des gares, je suis frappé de constater qu'on ne les considère pas à la fois comme des points d'arrivée et des points de départ. Le problème du STIF est pour l'essentiel un problème d'équilibre à trouver dans l'espace entre les emplois et les transports des salariés. C'est en effet d'abord la localisation des emplois qui détermine les flux de voyageurs. A titre d'exemple, le taux d'emploi par actif résident à Montmorency n'est que de 0,42. C'est pour cette raison que je suis un fervent partisan du renforcement du rôle économique des gares et de la densification des activités économiques dans leurs environs.
S'agissant de la procédure de consultation du public telle qu'elle figure dans le projet de loi, j'estime que la Commission nationale du débat public doit être réintégrée dans cette procédure, son intervention étant de nature à garantir un équilibre entre l'urgence à agir et le fonctionnement démocratique de notre société. La démarche du Grand Paris est en effet de créer des infrastructures pour générer, dans un second temps, de l'aménagement. A cette aune ne faut-il pas revoir le SDRIF afin de mieux prendre la mesure des besoins des habitants de la grande couronne ?