N'étant pas spécialiste de ces questions, monsieur le secrétaire d'État, je ne reviendrai pas sur l'échange musclé qui vous a opposé à M. Le Bouillonnec. Mais quels que soient les chiffres que vous nous présentez, toutes vos belles paroles, votre politique prétendument énergique se heurtent à la réalité du terrain, celle que les gens vivent, celle que je constate dans ma circonscription : des milliers de demandes de logements sociaux en souffrance, des gens qui vivent dans des logements insalubres ou surpeuplés, parce que les enfants sont obligés de loger chez leurs parents, ou l'inverse ; ou encore des logements « de plein air », les gens vivant dans des campings ou dormant sous des porches. Face à cette réalité-là, qui ne fait que se développer, quel sens a votre optimisme ? Comment pourriez-vous nous convaincre de vos résultats ? Cessez d'être le secrétaire d'État du logement « de plein air », et devenez enfin celui du logement « à l'abri ».
Quant à vous, madame, je suis obligé de vous appeler la secrétaire d'État du désespoir pour les Banlieues, quand je vois ma commune, une des plus pauvres de France, exclue, de façon incompréhensible, du plan Espoir Banlieues et de la dotation de développement urbain.