Ma question, qui concerne la pêche côtière et agite les pêcheurs dans ma région, porte sur la difficulté qu'il y a à concilier la pêche à la coquille Saint-Jacques et l'installation de parcs éoliens maritimes. Il convient de rappeler que la coquille Saint-Jacques est un produit fragile qui fuit les zones d'excavations. Or il sera nécessaire d'en réaliser à la fois pour planter les éoliennes et pour conduire l'électricité à terre. C'est la raison pour laquelle les pêcheurs se sont également opposés à l'exploitation du banc de maërl dans la baie de Saint-Brieuc.
À ce premier problème s'en ajoute un second, lié à la sécurité : les fonds marins bougent beaucoup, surtout dans cette baie. Or la coquille Saint-Jacques est pêchée avec des engins traînants, des dragues, que les pêcheurs remontent sur les côtés du bateau. En cas de croche, le renversement de celui-ci est inévitable. Vos services ont été alertés et, même si un autre ministère évoque un faux argument, il convient de prendre ce problème au sérieux.
Alors que la pêche, notamment la pêche côtière, connaît déjà de graves difficultés, il ne faudrait pas que l'installation en mer, par ceux qui n'en veulent pas chez eux, de parcs éoliens entraîne la disparition d'un produit dont chacun connaît la qualité et qui a fait, grâce au conseil général des Côtes-d'Armor, depuis vingt ans l'objet d'efforts constants de la part des pêcheurs en termes d'organisation et de réglementation – une réglementation qu'ils respectent, ce qui est un exploit dans ce domaine.