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Intervention de William Dumas

Réunion du 29 octobre 2009 à 9h00
Commission élargie des affaires économiques, de l’environnement et du territoire et des finances

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Dumas :

Les problèmes ne datent pas d'hier : nous dénonçons en effet depuis des années la baisse des prix à la production. Or, toutes les filières sont aujourd'hui touchées, la dérégulation des marchés et l'avidité des puissantes centrales d'achat de la grande distribution étant selon moi en très grande partie responsables de cette situation – comme nous l'avons d'ailleurs constaté avec la LME, laquelle a surtout bénéficié à ces grands groupes alors qu'elle devait relancer la consommation par la baisse des prix.

Dans le Gard, près de 5 000 agriculteurs exploitent 60 000 hectares de vignes et 15 000 hectares de vergers et de cultures maraîchères. Des centaines d'entreprises agro-alimentaires en dépendent, de même que des milliers d'emplois. Or, avec un rythme d'arrachage de 2 000 hectare par an, 10 % du vignoble a disparu. Le phénomène ne fait hélas que s'accélérer compte tenu de la mévente du vin et du vieillissement de la population. Si l'agriculture, comme l'a dit le Président de la République, a façonné nos paysages, les arrachages le dégradent. Outre que les friches peuvent entraîner des risques d'incendie, les traumatismes sociaux et économiques sont bien réels.

Comment retrouver des partenariats avec les agriculteurs pour entretenir ces friches ? Le CTE mis en place il y a quelques années était une bonne formule ; quels nouveaux outils contractuels pouvez-vous nous proposer pour promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement et contribuant à l'aménagement du territoire comme au tourisme, premier secteur d'activité dans mon département ?

Pourquoi nos productions viticoles, arboricoles et maraîchères ne pourraient-elles pas bénéficier des aides de la PAC ?

Quid de l'exonération de taxe foncière sur les vignes non productives ?

Le désengagement de l'État sur l'assurance récolte est une très mauvaise initiative en cette période très difficile. Il faudrait plutôt encourager les agriculteurs à s'assurer, par la création d'une assurance contre les risques économiques.

Concernant les CUMA, les syndicats demandent que les crédits consacrés aux prêts bonifiés soient maintenus à 4 millions d'euros, alors que vous ne prévoyez que 3 millions.

Il y a cinquante ans, un visionnaire, Philippe Lamour, avait proposé au général de Gaulle la création de la Compagnie du Bas-Rhône Languedoc. Aujourd'hui, pour la survie de l'agriculture méditerranéenne soumise à des sécheresses sévères, les chambres d'agriculture demandent à l'État un plan stratégique volontariste concernant l'hydraulique agricole.

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