Le budget dont nous discutons est essentiel car la France est une nation agricole, verte, nourricière. Il s'agit d'un secteur fondamental de notre économie, indispensable pour répondre aux défis alimentaires mondiaux.
Nous sommes à un tournant : comment imaginer, en effet, que les prix de ventes soient inférieurs aux prix de revient et que les revenus continuent de baisser ? Qui peut accepter une situation pareille ? Nous avons donc plus que jamais besoin d'une politique volontariste comme la vôtre, monsieur le ministre.
Dans le Languedoc-Roussillon, qui est le plus grand vignoble de France, la désespérance gagne. Si certains parviennent à tirer leur épingle du jeu parce que la qualité a payé, d'autres n'ont pour perspective que l'arrachage, l'installation de fermes photovoltaïques sur leur propriété ou la cession immobilière. Quel signal envoyer à ces viticulteurs qui sont également désavantagés par rapport à leurs concurrents en raison du coût de la main-d'oeuvre et des produits phytosanitaires utilisés ?
S'agissant de la pêche, ne peut-on envisager une extension de la zone réglementée des douze milles ? Ne peut-on également rendre la Méditerranée aux Méditerranéens en montrant, peut-être à travers la prud'homie, que les acteurs locaux sont parfaitement responsables ?
Quid de la conchyliculture dans le bassin de Thau ?
Enfin, l'État peut-il impulser auprès des collectivités territoriales une démarche volontariste afin que les abattoirs ne ferment pas ?