rapporteur spécial. Si je comprends fort bien la logique qui est la vôtre, monsieur le ministre, je suis néanmoins un peu surpris par sa relative étroitesse : ne faut-il pas développer une vision planétaire pour notre agriculture et celle de l'Europe ? C'est précisément parce que la sécurité sanitaire et alimentaire sont décisives que notre agriculture, par la coopération ou l'investissement, doit contribuer à répondre au défi alimentaire mondial ! Outre que dans trente à quarante ans notre planète comptera 3 milliards d'habitants de plus – alors que 1 milliard d'êtres humains ne mangent pas aujourd'hui à leur faim –, il convient de tenir compte de l'évolution qualitative des modes de consommation tels qu'ils se font jour dans les pays émergents comme l'Inde ou la Chine, où de 300 à 400 millions de consommateurs sont au diapason des consommateurs européens.
Enfin, envisagez-vous de renforcer les actions structurantes pour les filières agro-alimentaires « de la fourche à la fourchette » ?