Le projet de budget pour 2010 traduit bien les engagements concrets du Gouvernement et du Président de la République. Lorsqu'il exerçait d'autres fonctions, ce dernier s'est fortement engagé en faveur de la sécurité civile, et il continue de lui accorder une attention toute particulière.
Je salue le travail de nos deux rapporteurs, qui traitent de ce sujet avec passion et qui agissent avec détermination pour conforter l'organisation de la sécurité civile.
Mon intervention portera sur trois sujets principaux.
Premièrement, les forces vives de la sécurité civile, à savoir les sapeurs-pompiers et en particulier les volontaires. Dans le prolongement de la loi du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, un décret du 14 octobre 2009 prévoit des dispositions visant à améliorer les conditions du volontariat et à répondre à certaines préoccupations légitimes. Il démontre la volonté qu'a le Gouvernement de répondre, tout comme les collectivités locales, à des enjeux sociétaux majeurs.
Deuxièmement, le travail engagé en matière de secours aux personnes. Chaque année, 2,5 millions de nos concitoyens bénéficient de ces secours. La mise en oeuvre du référentiel commun aux SAMU et aux SDIS, comportant notamment la procédure de « départ réflexe » des sapeurs-pompiers, est une avancée importante. Le dispositif permettra de rendre à la population un service de proximité plus efficace et plus moderne. Je précise que l'organisation des SDIS a une décennie d'existence et que la loi de modernisation de la sécurité civile n'a que cinq ans. Même si la vigilance de la représentation nationale doit pleinement s'exercer, il faut aussi saluer la réponse coordonnée et adaptée que nos sapeurs-pompiers ont apportée à l'occasion, par exemple, de la tempête Klaus. C'est la démonstration que le modèle est pleinement opérationnel.
Je salue également la réactivité des services du ministère de l'intérieur lorsque des catastrophes surviennent. Le classement intervient dans un délai de quelques semaines, au plus de deux ou trois mois, ce qui permet de répondre de façon très satisfaisante aux besoins de populations parfois terriblement touchées.
Depuis deux ans, un dispositif de soutien rapide aux collectivités locales existe pour les dégâts inférieurs à 4 millions d'euros. C'est un grand progrès. En revanche, le traitement du coût peut faire l'objet d'une différenciation au-delà de ce montant : un arbitrage en réunion interministérielle est alors nécessaire et les délais s'en trouvent allongés. Dans le cas de petites communes rurales, il peut s'agir de sommes supérieures au budget municipal annuel. La chronologie de la décision est donc essentielle.
Le groupe UMP salue votre action et celle du Président de la République en faveur de la sécurité civile. Il votera les crédits de la mission.