Est-ce une réponse digne des enjeux du projet de loi, que ce soit en termes de sous-financement du service public ou en matière de dépendance politique, compte tenu du mode de désignation du président ? Qu'en sera-t-il également de la dépendance éditoriale des journalistes et des créateurs ? A-t-on le droit de rejeter de tels enjeux d'un revers de main comme si les personnels du service public ou nous-mêmes n'étions que de la valetaille ou comme si les spectateurs français n'avaient le droit qu'à un service public au rabais ? Nous ne sommes pas là pour cautionner ce qui est à l'oeuvre depuis 1986, avec Jacques Chirac, ni pour enrichir un empire audiovisuel privé d'un gâteau supplémentaire dont les destinataires se gaveront. Nous ne sommes pas là pour gaver M. Martin Bouygues, M. Vincent Bolloré ou M. Arnaud Lagardère. Nous sommes là pour défendre la démocratie et le service public. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)