C'est là où je veux en venir. Le 11 décembre, nous devons débattre du travail dominical, avant d'aborder la loi de finances. Je vous suggère donc, à tout hasard, d'abandonner l'obstruction systématique pour adopter l'obstruction sélective.
Nous avons deux immenses débats à mener : le premier, qui vous concerne au premier chef, a trait à la nomination des présidents de l'audiovisuel public par le Président de la République, et le second porte sur le financement public du secteur. Sont respectivement concernés les articles 8 à 10 et 18 à 21 ; il serait regrettable que nous ne puissions pas en débattre ensemble à cause d'une tactique d'obstruction non qualifiée. Ne vaudrait-il pas mieux se concentrer sur l'essentiel ?
En ce qui concerne les amendements en discussion, l'idée d'une représentation bipartisane dans les conseils d'administration ne me choque pas. C'est la raison pour laquelle je voterai le sous-amendement n° 696 présenté par le groupe socialiste.
En effet – je tiens à rassurer la majorité –, ce sous-amendement ne bouleversera en rien l'exécutif en place puisque sur quatorze membres sept voix seront assurées : celle du président, celles des quatre personnes nommées par l'État et celles des deux parlementaires appartenant à la majorité, auxquelles devrait s'ajouter au moins une voix issue du CSA. Nous n'avons donc pas à craindre que l'exécutif soit dépourvu de majorité.