S'agissant du président du CSA, M. Boyon, je ne souhaite naturellement pas l'insulter.
Je souligne simplement qu'en tant que président d'une autorité indépendante, il n'a pas à participer au débat politique avant même le vote du projet de loi par le Parlement. M. Boyon n'est pas un député du groupe UMP, et n'a pas à intervenir. Je m'étonne donc de votre absence de réaction face aux propos qu'il a tenus, car il n'a pas à défendre le projet de loi dont nous débattons actuellement : ce n'est pas sa mission. Tout au moins pourriez-vous le lui faire remarquer : une lettre, un simple coup de téléphone suffiraient pour lui signifier que sa fonction lui interdit de prendre part au débat. Où est l'indépendance de celui qui participe au débat politique ? Comment voulez-vous que nous ayons confiance dans les autorités indépendantes si certains leurs membres soutiennent la majorité ? Disons-le tout net : c'est anormal ! Voilà pourquoi nous insistons pour que Mme la ministre s'exprime, et pas seulement pour nous rappeler la genèse du CSA, qui n'est pas le sujet. Le sujet, le voici : lorsqu'on est nommé dans de telles instances, on se tient à l'écart du débat politique.